Sujet : danse, musique médiévale, trotto, saltarelle, saltarello, Italie Période : moyen-âge central à tardif, XIVe siècle. Auteur : anonyme Source :Manuscrit Add 29987, Manuscrit de Londres, British Museum Interprètes : Arte Factum (2008) Album:« Saltos, brincos y reverencias »
Bonjour à tous
oici une danse médiévale enjouée pour égayer votre journée avec un pièce interprétée par la formation médiévale et espagnole ArteFactum Musica Antigua.
Ce Trotto, au tempo enlevé, nous vient encore du Manuscrit de Londres et vous pouvez le retrouver sur leur excellent album « Saltos brincos y reverencias » dont nous vous avons parlé ici et dans lequel le groupe andalous vous propose un vaste tour à la découverte des danses médiévales du XIIIe au XVe siècle.
Artefactum : chaîne youtube & liens utiles
ous pouvez découvrir d’autres belles pièces médiévales interprétées par ArteFacum sur leur chaîne youtube officielle ici.
Au niveau de leur agenda de concerts, entre danses médiévales mais surtout dernièrement poésie golliardique et pièces extraites du Carmina Burana, ils ne cessent de se produire sur scène mais il semble que, pour l’instant, ils le fassent principalement sur le territoire espagnol qui les tient fort occupés.
Cela dit, si vous souhaitez suivre leur actualité de plus près, voici leur Facebook GrupoArtefactum, ainsi que l’adresse de leur site web (en anglais et espagnol).
Sujet : invasions barbares, empire romain, histoire, identités barbares, figure archétypale, figure mythologique, livre, histoire. Période : fin de l’antiquité, haut moyen-âge, Média : émission de Radio, France Culture Programme : Concordance des temps, déc 2016 Titre : Les barbares, vraiment différents ? Conférencier : Bruno Dumézil, maître de conférences à Paris-Ouest-Nanterre-La Défense
Bonjour à tous,
l’aube du moyen-âge, y-a-t’il eu véritablement des mouvements et des afflux massifs de « tribus », de populations ou d’armées venues pénétrer les frontières de l’empire romain pour le détruire? N’est-ce là qu’une « invention » dramatisée des historiens et des hommes du passé, une « construction » pour mettre un visage sur la décadence et la fin d’une civilisation ? Le « barbare », coupable idéal et désigné. Comme s’il n’était pas concevable que Rome se soit effondrée sur elle-même, sous la pression de ses propres fêlures et de ses faiblesses endémiques?
Bruno Dumézil y interroge, à nouveau, son sujet de prédilection, la réalité d’invasions ayant précipité la chute de Rome, mais plus précisément encore, il se pose ici la question de l’existence factuelle d’une « identité » barbare. Plus qu’une réalité, il s’y dessine un assemblage conceptuel, une construction ou peut-être pourrait-on dire un barbare « archétypal » : figure terrifiante de l’altérité, le sauvage, le non civilisé hirsute, guerrier sans pitié annonciateur de la fin des temps et paradoxalement aussi d’un possible renouveau.
Brunon Dumézil, à la poursuite des identités « barbares »
igure punitive, dramatique et dramatisée, venue mettre en péril les civilisations, était-il déjà aux origines du monde ? Se tenait-il déjà, depuis l’aube des temps, à la source même des éternels recommencements ?
Brandi comme l’étendard de la peur par l’homme « civilisé » « sophistiqué », afin d’unir ses propres contraires ou de protéger ses frontières et son monde, le barbare est encore celui qui ne parle pas et qui n’use pas des mêmes mots. De fait, il reste même le muet de l’Histoire, cet « autre » qui ne parle que le langage du feu et du sang et que l’on ne peut ni raisonner, ni convaincre, sauf à s’unir pour y mettre toutes ses forces et ses armes. Figure primale ? Visage d’un ancêtre commun, d’un premier homme dormant dans nos inconscients collectifs et qui se tiendrait à l’embuscade des fêlures de nos civilisations et de leurs fragilités ? Existe-t’il vraiment ou n’est-il qu’une ombre ? Laissons Bruno Dumézil nous parler de ce barbare « construit » ou pour le dire autrement, de cette « invention » du barbare.
etit détail lié à l’ergonomie, comme nous vous l’avions annoncé, il y a quelque temps, nous venons d’ajouter, dans la colonne de gauche du site, un menu dédié aux recherches de musiques médiévales par formation. Il est réparti en deux catégories. La première Ethnomusicologie regroupe les formations « classiques » et les ensembles qui se basent sur les manuscrits, les instruments anciens et un travail de restitution et d’interprétation au plus près de la musique médiévale. La seconde catégorie Folk Mediéval ou Médiévalismecontient les pièces un peu plus « libres » d’inspiration : folk, chansons basées sur des textes anciens mais avec des mélodies plus récentes, etc…
Nous ferons, bien entendu, évoluer ce menu au fil des articles pour faciliter vos recherches.
Détail d’affichage: petit bug Navigateur google chrome
Sans relation avec ce nouveau menu, si vous utilisez certaines versions du navigateur web google chrome pour naviguer sur le site, il peut advenir que les textes se superposent sur les images dans certains articles. C’est un bug assez ennuyeux mais qui fort heureusement n’apparaît que dans quelques rares cas et uniquement sur certaines versions de Google Chrome. Aucun souci donc en principe si vous utilisez Internet explorer, Mozilla Firefox ou des navigateurs de téléphones portables. Quoiqu’il en soit, si vous l’expérimentez, il existe une solution très simple pour en venir à bout. Il vous suffit de cliquer sur le bouton Refresh de votre navigateur et le tour est joué. Cela recharge le code de la page et résout le problème.
Voilà c’est tout pour les news « cuisine web » du jour. Merci de votre attention.
Sujet : portrait, acteur, kaamelott, Astérix et Obélix, roi burgonde. 3D, cinéma, film d’animation. Période : Gallo-romaine Auteur : Albert Uderzo et René Goscinny Réalisateur : Alexandre Astier Acteur : Guillaume Briat
Bonjour à tous,
lors que se prépare le tournage d’un nouvel Astérix et Obélix, dont la réalisation échoira, pour la seconde fois et pour notre plus grand plaisir, à Alexandre Astier, nous en profitons pour vous toucher un mot des aventures prochaines de nos héros gaulois, mais également pour faire ici un tribut à l’acteur Guillaume Briat qui prêtera sa voix, une fois de plus, à Obélix, dans ce nouveau opus et qui jouait également dans la série télévisée Kaamelott.
Des légendes arthuriennes revues et corrigées à la manière d’Alexandre Astier à la Gaule d’une Pax romana pas tout à fait acquise, nous sortons donc aujourd’hui, à demi, de notre belle ornière médiévale habituelle. Nous disons à demi car chaque fois qu’il est question de Kaamelott, il est forcément question de médiévalisme, soit de référence au monde médiéval dans des siècles qui lui sont postérieurs et finalement de Moyen-âge « reconstruit » et c’est, vous le savez un des propos de ce site, que de s’intéresser aussi à cela.
Et pour ce qui est d’Astérix et Obélix, que celui qui n’a jamais musardé hors des sentiers battus me jette la première pierre. Une enfance passée, en partie, à courir après les sangliers, dans les vertes forêts imaginaires, autour de l’ultime village gaulois résistant encore à l’envahisseur romain, y est sûrement pour quelque chose et peut-être que certains d’entre vous partagerons avec nous le souvenir de quelques premiers « émois » historiques suscités alors par les deux légendaires héros d’Albert Uderzo et René Goscinny. Certes, cette gaule romaine n’était pas toujours historiquement réaliste, elle n’en avait d’ailleurs pas la totale ambition, mais à travers l’extraordinaire divertissement que ses pages colorées faisaient naître, elle a, j’en suis sûr, éveillé à sa manière, quelques vocations précoces, et à tout le moins, chez certains, une curiosité enjouée pour l’Histoire de ces périodes reculées.
Un nouvel Asterix et Obélix
sous l’heureuse férule d’Alexandre Astier
près un premier opus très réussi , Astérix Le domaine des Dieux, Alexandre Astier se voit donc confier la direction d’un nouvel épisode des aventures des deux gaulois préférés des français. Cette fois ci, du côté de la réalisation et de l’écriture, l’auteur de Kaamelott a décidé de s’attaquer à un scénario original inspiré, en partie, de deux albums différents: la serpe d’or et le tour de Gaule. Et comme on ne change pas une équipe qui gagne, la direction et la réalisation des animations 3D seront encore signées de la main du très talentueux Louis Clichy, sorti diplômé, il y a quelques 10 ans déjà de la très célèbre école parisienne des Gobelins.
Le Domaine des Dieux : rétrospective
Accueilli favorablement par le public et la presse, Astérix le domaine des Dieux, tant au niveau de ses personnages que de sa réalisation renouait au plus près de l’oeuvre d’Albert Uderzo et René Goscinny. Retour aux sources « salutaire » pour les puristes ? Il faut dire que les dernières super-productions cinématographiques européennes autour de l’oeuvre s’étaient parfois éloignées des origines de cette dernière. Le débat de la portabilité de la bande dessinée à l’écran avec des acteurs incarnés est sans cesse remis sur la table et nous le laisserons de côté ici; il y a eu aussi, dans les adaptations au cinéma quelques belles perles et d’heureuses trouvailles, mais au delà, c’est un exercice toujours difficile que de mettre sa plume au service d’une oeuvre en y apportant sa touche, tout en sachant s’effacer suffisamment pour lui laisser du champ. Or, ce fragile équilibre et cette légèreté de plume ont indéniablement été atteints par Alexandre Astierà l’occasion de ce Domaine des Dieux.
Quoiqu’une certaine presse ait pu, par ailleurs, en dire, qui attendait peut-être justement que le réalisateur éclipse plus résolument l’oeuvre et prenne avec elle plus de libertés, pour nous en faire, pourquoi pas, une sorte de nouveau Kaamelott sauce gauloise, l’auteur-réalisateur n’y a pas cédé, sans doute plus par humilité et respect pour l’oeuvre originale, que par timidité.
Difficile de savoir, s’il s’en tiendra à la même ligne pour ces nouvelles aventures mais nous pouvons le supposer. Ses choix précédents, lui ont, en effet, donné raison, puisque finalement, Anne Goscinny comme AlbertUderzo ont salué ce premier film d’animation avec enthousiasme, au point même de décider de lui en confier un second.Direction de qualité, justesse de ton, choix graphiques judicieux, réussite des animations et pour tout dire fidélité dans la restitution, Albert Uderzoparlera même de « réalisation extraordinaire », de « merveille » et de « talent fou » et considérera encore cette adaptation de son oeuvre à l’écran, comme la meilleure de toutes jusque lors!
Pour ce qui est des chiffres, le film d’animation s’était placé à la treizième place du box office français avec près de 3 millions d’entrée et il s’est tenu dans le Top 10 des films français les mieux exportés pour l’année 2015.
Guillaume Briat,
des légendes arthuriennes à Obélix
our la deuxième fois consécutive, Guillaume Briattiendra donc, dans ce nouvel opus, la voix de notre Obélix national. Il l’avait déjà incarné dans Astérix le domaine des Dieux.
Pour ceux qui s’en souviennent, dans la série Kaamelott Guillaume incarnait et incarne virtuellement toujours puiqu’elle n’est pas achevée, l’incroyable roi burgonde, barbare rabelaisien et pantagruélique, amateur de ripailles et de poésie mais qui, il faut bien le dire, n’arrive pas à aligner deux mots cohérents d’affilée. Lui et ses armées, passent leur temps à venir assiéger le château de Kaamelott et le Roi Arthur doit se mettre en quatre pour éviter le pire. En général, il s’en tire à grands renforts de victuailles et de pirouettes hasardeuses, vu qu’il semble à peu près impossible de communiquer avec le Burgonde, même en présence d’un interprète; le problème n’est, à l’évidence, pas que langagier.
« Les oiseaux sifflent, le printemps siffle. » Guillaume Briat, roi des burgondes, Kaamelott, Alexandre Astier, M6, Calt Production
Un burgonde chez les bretons de Logres
La rencontre entre le mythique roi breton et le représentant burgonde est là encore une pure création d’Alexandre Astier, puisque, sauf erreur et jusqu’à lui, on n’en trouvait la trace dans aucune légende arthurienne. De fait, dans le premier tiers du VIe siècle, le royaume des burgondes a déjà fort à faire avec ses propres problèmes et notamment avec les francs qui le convoitent. Les ancêtres des bourguignons ne s’aventureront donc pas jusqu’aux côtes de l’île de Bretagne, mais sans cet anachronisme aussi drôle que savoureux, nous n’aurions pu entrevoir le visage de ce chef de guerre barbare épique, incarné par Guillaume Briat .
Parcours et itinéraire d’un bel acteur français
S’il faut saluer sa performance dans ce rôle kaamelottien dans lequel il s’est donné à fond, en prêtant vie à cet incroyable personnage, la carrière et le travail d’acteur de Guillaume sont pourtant loin de se résumer à cela. L’acteur parisien tourne, en effet, depuis 1989.
Il a aujourd’hui, à son actif, des rôles dans plus de 25 longs métrages, plus d’une dizaine de productions télévisuelles et encore de nombreux moyens et courts métrages, De 86 à 99, il est aussi monté sur les planches, à l’occasion de pièces de théâtre variées. Au fil de sa carrière, ses performances et son interprétation à l’écran ont été saluées et primées à plusieurs reprises. Ce roi burgonde de Kaamelott qui a tant marqué les esprits par sa force comique et sa justesse, n’est donc qu’un aspect de la palette que l’acteur peut livrer face à la caméra. Si vous voulez vous en faire une idée juste, ne manquez pas cette vidéo :