Sujet : agenda, fêtes médiévales, foire-exposition, artisans, animations médiévales, compagnies, mesnies, tournoi, chevalerie. Lieu : Expace Chorus, Vannes, Morbihan, Bretagne Date : du 27 septembre au 1er octobre 2018 Nom : Foire-exposition de Vannes Organisateur : Broceliandeandco
Bonjour à tous,
ien que les fêtes et les agapes autour du monde médiéval aient tout de même un peu tendance à se tasser avec l’effervescence de la rentrée, on notera tout de même, sur l’agenda de la semaine prochaine, la tenue de la Foire-Exposition de Vannes. Pour sa 52eme édition et pour 5 jours complets, les organisateurs de l’événement ont en effet décidé, cette année, de faire du Moyen-Âge leur thème de prédilection.
Au programme de la fête
Campement médiéval, tournois de chevalerie, spectacles, mais encore chants, danses, musiques, fabliaux et farces en provenance directe du moyen-âge, une foule de divertissements et d’animations continus est programmée tout au long de cette foire, pour une immersion garantie. En plus de tout cela, de nombreux ateliers d’initiation ou d’artisanat sont aussi prévus sur les thèmes les plus variés : danse médiévale, gastronomie, hygiène, calligraphie, enluminures, archerie, corderie, réfection et empennage de flèches, travail du cuir, réalisation de cottes de mailles, forge et fonderie, pour ne citer que ceux,là. Au vue des compagnies et mesnies invitées, on pourra encore assurément compter sur quelques copieux échanges de fer croisé et démonstrations de combats à l’ancienne.
La 52eme édition de la foire-exposition de Vannes sur le thème du moyen-âge
Compagnies médiévales et artistes présents (hors artisans)
Compagnie Médiévale de Pontcastel – Compagnie Kouviadenn – Les Loups de Walpurgis – Les Arpenteurs d’Ymir – Pastourel – Patrick Proust – L’Hermine vagabonde – Daniel III de Pontcastel.
Exposants d’inspiration médiévale
Sur les 250 exposants que comptera cette grande foire et pour faire honneur au thème choisi cette année, un grand espace sera dédié aux artisans d’inspiration médiévale; il devrait compter près d’une trentaine d’entre eux.
Sujet : chansons, poésie médiévale, amour courtois, poésie lyrique, trouvère, vieux français, fine amor, lyrique courtoise. Période : moyen-âge central Auteur : Thibaut IV de Champagne (1201-1253), Thibaut 1er de Navarre Programme : »Une vie, une Oeuvre, la chanson du Mal aimé » Intervenants : Jean Dufournet, Claude Mettra, France Culture (1989)
Bonjour à tous,
n 1989, Claude Mettra recevait sur France Culture, le médiéviste et romaniste Jean Dufournet dans le cadre de l’émission « Une vie, une oeuvre » dédiée tout entière à Thibaut IV de Champagne, roi de Navarre et grand poète courtois du XIIIe siècle.
« De touz maus n’est nus plesanz Fors seulement cil d’amer, Mès cil est douz et poignanz Et deliteus a penser Et tant set biau conforter, Et de granz biens i a tanz Que nus ne s’en doit oster. » Thibaut de Champagne, Chanson
Nous avons déjà souligné, à plusieurs reprises, l’importance de la cour de Champagne, de son rayonnement culturel dans le courant du Moyen-âge central, en particulier des XIIe, XIIIe siècles. Son influence s’étendra au nord jusqu’à la Flandre et même l’Allemagne. Dans les pérégrinations des intervenants du jour, on croisera, au nombre des personnages ayant compté dans ces échanges culturels entre différentes provinces de la France médiévale, Aliénor d’Aquitaine, mais aussi plus près de la Champagne, l’incontournable Gace Brûlé, aîné de Thibaut d’une génération et qui l’aura, à coup sûr, influencé, même s’il est difficile d’établir qu’ils se soient physiquement croisés.
Dans la lignée de ses pairs, le comte et roi-poète poursuivra ainsi, à son tour, la promotion et l’élévation de la fine amor et de ses codes courtois en langue d’Oïl, pour la situer dans une quête d’absolu, qualifiée même de « religion » par Jean Dufournet.
Une invitation au décryptage de la fine amor
en compagnie d’un grand médiéviste
On fera ici, un large et salutaire détour pour aborder, avec l’historien, les arcanes de l’amour courtois, ses principes, ses ressorts mais aussi le positionnement social presque « subversif » de ses valeurs au sein du moyen-âge chrétien féodal.
« Ce qui est paradoxal c’est que d’une part, la courtoisie développe la sociabilité, les rapports entre les gens, mais d’autre part, l’amour courtois tend à s’opposer, et au christianisme puisqu’il ne s’agit pas d’amour conjugal et au système féodal puisque, souvent, le poète ou le vassal est amoureux, ou prétend être amoureux, de la dame de son seigneur. Dans la mesure où la femme tend à vivre dans un univers particulier, éloignée de l’humanité quotidienne, les choses s’atténuent, mais il reste que les gens du moyen-âge ont bien senti cette difficulté et qu’en 1277, parmi les condamnations de l’évêque de Paris, Tempier, (Etienne Tempier 1210 -1279) il y avait la condamnation de la courtoisie et de l’art d’aimer d’André le Chapelain qui avait mis en forme tous les principes de cette courtoisie. » Jean Dufournet. Extrait d’un entretien avec Claude Mettra. Une vie, une oeuvre,Thibaut de Champagne. France Culture (1989).
« La joie et la douleur, la folie et la sagesse, la crainte et l’espérance sont étroitement liées. Il n’est pas de douleur, sans joie, ni de joie sans douleur. c’est à dire qu’il faut passer par la douleur de la séparation, de l’absence, des épreuves pour atteindre à cette joie supérieure. Il y a tout un long apprentissage, une sorte d’ascèse à la fois poétique et religieuse pour parvenir à cet état et il faut abandonner les chemins réguliers de la raison, de la connaissance rationnelle, tomber dans une sorte de folie. La pire folie pour les gens du moyen-âge c’est de ne pas aimer, et l’attitude la plus raisonnable c’est d’aimer à la folie. » Jean Dufournet. (op cité, France Culture, 1989).
Un peu plus loin, le médiéviste rapprochera la quête du fine amant, de celles des aventures chevaleresques et des croisades ou même encore des pèlerinages pour en faire une quête qui garde en commun avec toutes les autres, la recherche constante d’une perfection, d’un dépouillement, d’une purification, vouée peut-être à ne jamais véritablement aboutir. Ainsi et selon lui, le Roman de la Rose ou le Perceval et l’oeuvre de Chrétien de Troyes, entre autres exemples, ne seraient peut-être pas demeurées inachevés par hasard.
Enfin, dans ce tour d’horizon de la lyrique courtoise et de son influence, on évoquera, au passage, le culte marial venu se greffer sur ses codes pour faire de la Vierge Marie, à la fois la dame idéale et la médiatrice privilégiée et miséricordieuse, passeuse d’âmes vers le monde d’après.
Claude Mettra, Jean Dufournet, France Culture (1989)
Pour conclure, on trouvera dans cette rediffusion un lot de beaux extraits et d’heureuses lectures dans le vieux-français original du Comte de Champagne et Roi poète de Navarre et il faut rendre hommage à la grande qualité des questions de Claude Mettra, autant qu’aux comédiens qui l’entourent pour avoir su faire de ce programme un véritable moment d’exception.
En vous souhaitant une belle journée.
Fred
Pour moyenagepassion.com A la découverte du moyen-âge sous toutes ses formes.
Sujet : blog, site d’intérêt, actualité, histoire médiévale, médiévistes, historiens, articles. Période : actualité à la lumière du moyen-âge Auteurs : historiens, doctorants & docteurs en histoire médiévale Site web : actuelmoyenage.wordpress.com
Bonjour à tous,
oici un article que nous voulions faire, depuis quelque temps déjà, pour mentionner un site d’intérêt dans le domaine qui nous préoccupe : le monde médiéval sous toutes ses formes, y compris les plus actuelles.
On trouve, chez certains historiens médiévistes de la nouvelle génération, une volonté résolue d’ancrer leur discipline dans la modernité et, par là, de l’ouvrir et s’ouvrir sur le monde. Fruit de la collaboration de jeunes doctorants et docteurs de la discipline, le blog Actuelmoyenâge se situe totalement dans cet esprit. Il se propose, en effet, d’examiner les événements sociaux, politiques et économiques actuels à la lumière de l’histoire médiévale.
Débusquer le moyen-âge derrière les faits de notre modernité, mettre en valeur sa marque encore présente ou sa possible influence, pour les sept auteurs-blogueurs intervenant sur ce site, il s’agit également de faire découvrir l’Histoire médiévale au plus grand nombre, tout en démontrant la capacité de cette discipline à nous fournir des clés de lecture pertinentes pour mieux comprendre les soubassements historiques de notre quotidien.
Corollaire de ce questionnement qui interroge la modernité du moyen-âge, on retrouve par ailleurs chez ces mêmes auteurs, des préoccupations qui font, en quelque sorte, le chemin inverse. Nous voulons parler du souci de comprendre et d’analyser le moyen-âge refabriqué ou reconstruit à travers les œuvres actuelles ou modernes qui y font référence : cinéma, littérature, séries télévisées, etc… Bref, il est ici question de médiévalisme et du moyen-âge de la modernité (ou vu par elle, si l’on préfère). Ce n’est d’ailleurs pas par hasard si l’on retrouve à l’initiative de la co-création d’Actuelmoyenâge, Florian Besson, universitaire, chercheur et auteur dont nous avions déjà parlé à d’autres occasions. On se souvient que dans un ouvrage collectif et pluridisciplinaire, sorti il y a quelques mois, sous sa direction conjointe et celle de Justine Breton (voir article Kaamelott un livre d’Histoire), il se penchait avec des chercheurs venus d’horizons divers, sur la série culte d’Alexandre Astier pour faire le tri entre ses références médiévales ou celles plus modernes et « fantaisistes ». A travers cela, finalement, il s’agissait bien encore d’interroger l’articulation complexe et passionnante entre moyen-âge et modernité.
A quoi servirait l’Histoire si elle ne permettait aussi de s’orienter dans le présent ? Pour y revenir, vous trouverez donc, tout à la fois, sur Actuelmoyenâge, nombre d’articles d’intérêt sur l’actualité, vue à travers le prisme du moyen-âge. Comme nous le disions plus haut, au delà de l’à-propos manifeste de l’Histoire médiévale pour approcher la réalité de notre monde, vous lirez encore, entre les lignes de cet excellent blog, la mise en exergue d’un sens de l’Histoire que n’auraient pas dévoué les pairs de nos nouveaux historiens, une Régine Pernoud ou un Jacques le Goffpour ne citer que ces deux-là.
Sujet : musique, poésie, chanson médiévale, amour courtois, trouvère, vieux-français, langue d’oil, fine amor. Période : XIIe, XIIIe, moyen-âge central Titre:A l’entrant d’esté Auteur : Blondel de Nesle Interprète :Estampie, Graham Derrick Album : Under The Greenwood Tree (1997)
Bonjour à tous,
n continuant d’explorer la piste des trouvères du moyen-âge central, nous revenons aujourd’hui à la poésie et aux chansons de Blondel de Nesle. Contemporain de Gace Brûléet de Conon de Bethune, ce noble entré depuis dans la légende, faisait sans doute partie d’un petit cercle d’amis et de nobles qui s’adonnaient à l’Art de Trouver, autour des cours florissantes du nord de la France et notamment celle de Champagne. Un peu plus tard, c’est sur l’héritage de ces derniers que Thibaut de Champagne composera, à son tour, ses propres chansons.
Nous ne reviendrons pas ici sur les éléments de biographie que nous avons déjà largement abordés (voir article: l’amour courtois d’Oc en Oil, Blondel de Nesle, trouvère, poète, adepte et fine amant devenu « légendaire »). Rappelons simplement que Blondel de Nesle compte dans la génération des précurseurs qui transposèrent la lyrique courtoise provençale et occitane en langue d’oïl. La chanson du jour s’inscrit totalement dans cette veine; on y retrouve tous les ingrédients et même les archétypes de la fine amor. Forme exacerbée du sentiment amoureux ou bien plutôt construction littéraire à part entière, le fine amant s’y tient dans cette position inconfortable (quelquefois même à la limite du supportable) de l’attente. A la merci du moindre signe d’acceptation, il se « complaît » dans la prison volontaire de la Delectatio Morosa, cetteexaltation propre à l’amour courtois, nichée dans la tension extrême entre, d’un côté, l’angoisse du rejet ou de la perte de la dame convoitée et, de l’autre, l’espoir de la reconnaissance de son statut d’amant parfait et le désir bientôt assouvi qui lui succédera.
La pièce du jour dans les manuscrits anciens
On peut retrouver cette chanson de Blondel de Nesle dans un certain nombre de manuscrits anciens ( Cangé, Français 844, Manuscrit de Berne, Manuscrit du Vatican, etc…), avec des variantes notables entre ses versions. Elle y est diversement attribuée par les copistes à d’autres auteurs : Gace Brûlé, ou même demeurée anonyme dans certains ouvrages. D’autres manuscrits, plus nombreux, l’attribuent bien à Blondiax ou Blondiaus, Le dernier vers de cette composition ne laisse, du reste, que peu d’équivoque sur sa paternité. Pour plus de détails sur tout cela, on pourra valablement consulter l’ouvrage de Prosper Tarbé : les Oeuvres de Blondel de Nesle, collection des poètes de Champagne antérieurs au XVIe siècle (1862).
Pour les paroles, nous retranscrivons ici la version qu’il a lui-même choisi de cette chanson, celle annotée musicalement du Manuscrit Français 1591, connu encore sous le nom de Chansonnier Français R (ancienne cote Manuscrit 7613). Vous pouvez retrouver ci-dessus les feuillets du manuscrit qui la contiennent ainsi que leur notation musicale. Daté de la première moitié du XIVe siècle, l’ouvrage contient des chansons notées et jeux partis. Il est consultable sur Gallica au lien suivant.
A l’entrant d’esté, Blondel de Nesle par l’Ensemble Estampie
L’Ensemble Estampie pour une grande évocation de la légende de Robin des Bois
Dans un album resté d’anthologie, l’Ensemble anglais Estampie, sous la direction de Graham Derrick, se proposait d’évoquer, avec une sélection musicale débordant le répertoire musical médiéval, le personnage et les aventures de Robin de Bois. Le titre de l’album « Under the Greenwood tree » (Sous l’arbre de Greenwood), se réfère d’ailleurs à la forêt de Sherwood, repère et fief du célèbre héros et archer de cette légende anglaise dont bien des composants ont été rédigés postérieurement au siècle qu’elle évoque.
Sorti en 1998, l’album contient pas moins de 30 pièces contemporaines ou plus tardives, évocatrices de cette période trouble de l’Angleterre médiévale qui avait vu son roi Richard Coeur de Lion partir pour les croisades. On retrouve ainsi, dans l’introduction de cette belle production, le célèbre chant de croisades Pälastinalied du poète médiéval allemand Walther von Vogelweide, suivi de la non moins renommée Complainte du prisonnier de Richard Coeur de Lion :Ja Nuns Hons Pris. La chanson du jour arrive, quant à elle, en troisième etévoque, entre les lignes, la légende selon laquelle le trouvère Blondel de Nesle, très proche du roi d’Angleterre, aurait même été celui ayant permis de le retrouver dans sa geôle d’Autriche. Certaines versions de l’histoire conte que le poète, parti à la recherche du souverain, entonnait à tue-tête une chanson afin que ce dernier puisse l’entendre et se manifester et que c’est grâce à cela qu’il put le localiser. Sans doute l’Ensemble Estampie nous suggère-t-il ici, en forme de clin d’oeil, que la pièce du jour pourrait-être celle qui permit au trouvère de retrouver le roi.
Pour revenir au reste de l’album, on y trouve encore Kalenda Maya de Raimbaut de Vaquerias ainsi qu’une autre pièce anonyme en provenance de la France médiévale. Le reste se partage entre des pièces d’origine anglaise sur la légende de Robin de bois. Comme nous l’avions déjà souligné ici, on peut aussi y entendre une version vocale de la célèbre chanson Lady Greensleeves.
L’album est disponible à la vente en ligne sous forme CD, mais également au format MP3 pour ceux qui préféreraient n’en acquérir que des pièces choisies. Voici un lien où vous pourrez trouver les deux versions : Under The Greenwood Tree.
A l’entrant d’esté
dans le vieux-français de Blondel de Nesle
A l’entrant d’esté que li temps s’agence* (s’adoucie), Que j’oï sur la flour les oiseaux tentir* (retentir, faire entendre un son), Sui pensis d’amour, où mes cuers balance* (est en péril, ébranlé) Diex me doint* (de do(n)ner) avoir joie à mon plaisir ! Ou autrement cuid* (cuidier : croire) morir sans doutance* (hésitation); Car je n’ay el mond autre soustenance* (soutien, appui); Amours est la riens* (chose) que je plus désir.
N’est pas droit d’amours que cil les biens sente, Qui ne peut les maus aussi soustenir. (1) Chargiez me les a tous en pénitence La belle, qui bien me les puet mérir* ( faire gagner, récompenser). Tous les mauls d’un an par une semblance M’assouageroit* (me soulagerait), par sa grant vaillance* (valeur), Celle qui me fait parler et taisir* (taire).
Un autre homme en fust piécà* (depuis longtemps déjà) la mort prise, S’il aimast ainsinc, com j’ai fait lousjours ; Car onques n’en pois* (de peser, ne m’en pèse), par mon bel service, Traire* (présenter) bel semblant* (apparence,image) , si com j’ai aillours. Ja en bel servir n’aurai mès fiance* (foi, certitude, confiance) : Sé je l’amour perd, ou j’ai m’atendance* (espérance), Asseure m’a …. mourir la flours.
Hélas ! je l’aim tant de cuer, sans faintise , Ara* (de avoir) ja merci de moi fine amours. Moult parai ma paine en bel lieu assise ; Mes trop m’i demeure, et joie, et secours. Ainz mès nul amant, en tel espérance, N’attendit d’amours la reconnoissance Comme a fait cilz ( las ! ) à si grant dolours.
Mon cuer doi haïr, sé longuement la prie. Cuidiez que li maus d’amer ne m’anuit ? — Nenil. — Par foi ! dit ai grande folie. Ja ne quiers avoir nul autre déduit* (plaisir, jouissance). Tant com li plaira, serai roy de France ; Car en tout le mond n’a de sa vaillance Pucelle ne dame ; mes que trop me fuit !
Je chant et respond de ma douce amie ; Et à li penser me confort la nuit. Diex ! verrai je ja le jour qu’ele die : — Ami, je vous aim ! vrai voir je cuid. Amours me soustient, où j’ai ma fiance , Et ce que je sai qu’elle est belle et blanche ; Ne m’en partirai* (séparer), s’or m’avoit destruit.
Mes ne doit Amours servir en balance, Car à chascuns rend selonc sa vaillance. Blondel a de mort a vie et conduit.
(1) Il n’est pas juste en amour (fine amant parfait) celui qui en ressent les bienfaits, mais n’est pas capable d’en supporter les souffrances.
En vous souhaitant une belle journée.
Fred
Pour moyenagepassion.com. A la découverte du Moyen-âge sous toutes ses formes.