Sujet : fête médiévale, rassemblement médiéval, animations, compagnies médiévales, campements, tournois, marché de l’histoire, reconstituteurs, histoire vivante. Evénement : Rassemblement médiéval du Prince d’Orange 2023 Lieu : Parc des Expos, Orange, Vaucluse, Provence-Alpes-Côte d’Azur. Dates : les samedi 25& dimanche 26 mars
Bonjour à tous,
our les férus de Moyen Âge et d’Histoire qui seront dans le sud ce week-end, la cité d’Orange verra le retour de son désormais traditionnel Rassemblement du Prince d’Orange. Après plusieurs années de création, cette grande réunion impulsée par l’association locale Le Royaume en partenariat avec la Ville d’Orange s’est imposé comme un événement historique et médiéval avec lequel il faut compter en Provence et en région PACA.
Animations, campements et tournois
A l’habitude, l’édition 2023 de ce rassemblement devrait briller par ses campements et le nombre de compagnies médiévales invitées. Leurs installations seront l’occasion pour les visiteurs de découvrir la vie médiévale mais aussi d’assister à des démonstrations de métiers d’antan et de combats en armure.
Pendant les deux jours du rassemblement, des lices seront également organisées dans le cadre des Tournois du Ceinturon d’Argent. Elles permettront de voir s’affronter à pied des combattants médiévaux du XIIIe siècle, mais aussi des XIVe et XVe siècles.
Compagnies médiévales & historiques invitées
En plus de nombreuses troupes historiques du Moyen Âge central à tardif, mais aussi d’équipes de Béhourd attendues , le rassemblement d’Orange présentera, cette année encore, des périodes variées. On pourra donc y croiser des associations représentant l’antiquité gallo-romaine ou grec, des clans viking ou même encore des compagnies de pirates. Voici la liste des mesnies attendues :
Cie Addoli Tiedig – L’Arché Bourguignon – Athenea Promakhos – Les Bâtards d’Occitanie – Cie Black Ravens – Le Calice des Temps Jadis – Cavalben – Les Chevaliers des Terres d’Occitanie – Le Clan d’Helvie – Le Clan Mannaheim – La Communauté des Petits Pédestres – La Compagnie de Trencavel – Compagnie Equid’cimes – La Compagnie Franche du Forez – Cie Merces – La Coterie du Renard – Les Frères de la Côte – Gallina Solaris – La Guilde du Pays de Brou – La Hanse du Loup – Leg II Augusta – Leg II Gallique – Les Loups du Pays d’Aix – La Mesnie de la Croix Blanche – La Plume et l’Epée – Les Saigneurs de Guerre – Au Siècle d’Entemps – Somnium Historiae – Aux Trois Clefs – Les Vassaux de Provence – Les Veilleurs des Ombres – Cie Vigamard –
Marché de l’histoire, plus de 100 exposants
Cette édition sera agrémentée, une fois de plus, d’un marché de l’Histoire, organisé par l’Association pour l’Histoire Vivante. Depuis sa création, cette structure qu’on ne présente plus s’est particulièrement illustrée avec l’organisation du Marché historique de Compiègne. Depuis, elle a essaimé sur d’autres marchés de l’histoire sur le territoire. En terme de positionnement, ces marchés débordent de loin le Moyen Âge, même si ce dernier s’y trouve toujours largement représenté. Ainsi, en plus de produits d’inspiration médiévale, vous pourrez croiser à Orange, des exposants représentants de périodes allant de la préhistoire aux dernières guerres mondiales.
Au fil des années, en plus de ses marchés historiques, l’Association pour l’Histoire vivante a également complété son offre par des festivals de spectacles. Baptisés « Fous d’histoire« , ces salons permettent aux particuliers comme aux professionnels de l’événementiel, de découvrir l’actualité de la scène historique, avec ses compagnies, ses offres et ses animations.
Certaines fois, le Rassemblement du Prince d’Orange se double justement d’un Festival du Spectacle Historique, sous l’égide de l’APHV. Ce ne sera pas le cas pour cette édition 2023, mais gageons qu’avec plus de 30 compagnies médiévales invitées, de beaux camps et de vibrants tournois, auxquels viendront s’ajouter plus de 100 artisans sur le Marché de l’histoire, les passionnés de reconstitution et de temps médiévaux auront largement de quoi se divertir, tout au long de ce week-end, à Orange ! Tout cela étant dit, vous pouvez retrouvez le programme détaillé de ce Rassemblement historique sur le site officiel de l’organisateur.
Voir également nos articles sur les éditions précédentes de cet événement :
Sujet : bibliographie, auteur médiéval, médiévalisme, actualité, éducation, littérature médiévale. Période : du Moyen Âge (XVe) à nos jours. Auteur : François Villon (1431-1463) Contributeur/Editeur : Robert Dabney Peckham, Société François Villon, Université du Tennessee. 38e bulletin
Bonjour à tous,
yez, oyez ! Amis de François Villon, de son œuvre et de son actualité, le dernier bulletin de la Société François Villon signé de la plume de Robert D Peckham vient de paraître. Pour ceux qui auraient raté les épisodes précédents, depuis près de 4 décennies, ce professeur émérite de littérature médiévale et bibliophile américain s’est efforcé de traquer et de répertorier toutes les parutions autour du poète du XVe siècle, à travers le monde.
Si cet universitaire passionné de Moyen Âge, tout autant que de poésie et de littérature en langue française, coule désormais des jours heureux , en savourant une retraite bien méritée, il n’en est pas pour autant moins actif. Désormais, il se consacre, en effet, presque entièrement à sa passion pour les musiques anciennes et la poésie, et a déjà donné de nombreux concerts, accompagné de son autoharpe, dans le Tennessee où il est installé.
L’actualité brûlante de l’œuvre de François Villon et sa postérité
Quant au bulletin de la Société François Villon, Robert D Peckham continue, gracieusement, de le maintenir et comme rien n’échappe à sa sagacité, vous y débusquerez les informations les plus variées au sujet de l’actualité villonnesque, en de nombreuses langues. Il peut s’agir d’ouvrages et de livres que des experts modernes ont fait paraître, mais aussi de séminaires, de conférences, ou encore de documents et d’articles en ligne. Enfin, vous y verrez également mentionnés des performances et spectacles et tout un tas de données touchant l’iconographie culturelle et les représentations plus actuelles autour de François Villon ( comics, BD, etc..). Il s’agit là de la 38ème édition.
Une rencontre Villon & Moebius Ballate. Ed Nuages, Milan (1995).
En bref, ce bulletin (comme le site très complet qui le sous-tend) est une invitation à découvrir l’actualité de l’un de nos plus grand poète médiéval sous toutes ses formes, des plus érudites aux plus profanes. Comme nous nous intéressons, ici, au Moyen Âge historique et littéraire autant qu’à ses manifestations plus récentes et au médiévalisme, vous comprendrez mieux en quoi cette approche peut nous séduire. Pour le reste, voila longtemps que nous n’avons rien publié sur Villon, mais nous avions trouvé bonne place dans les bulletins précédents (notamment le numéro 33 et le 35).
Vous pourrez retrouver le dernier bulletin de la société François Villon (lien alternatif de téléchargement). Il faudra encore attendre pour espérer revoir en ligne le site très complet réalisé par Robert Peckham qu’hébergeait l’Université du Tennessee à Martin. L’institution a, en effet, décidé de le fermer pour de raisons liées à des choix techniques et de maintenance. L’immense travail de compilation effectué par le biographe de Villon a pu être préservé mais il attend encore de trouver un hébergement en ligne pour reprendre vie. Quoiqu’il en soit, si vous vous intéressez à l’œuvre de Villon, aux productions qu’elle a suscitée et à son influence jusqu’à nos jours, le travail de Robert Peckham est unique et ne peut être ignoré. C’est une véritable mine que nous espérons pouvoir explorer à nouveau en ligne, dans toute sa richesse et dans un proche futur.
Frédéric EFFE Pour moyenagepassion.com A la découverte du Moyen Âge sous toutes ses formes.
NB : l’illustration de l’image d’en-tête est un détail de la couverture du dernier opus de Bande Dessinée que le talentueux Luigi Critone a consacré au Villon de Jean Teulé : Je, François Villon, tome 3 : Je crie à toutes gens merci, Delcourt (2016).
Sujet : musique ancienne, galaïco-portugais, culte marial, miracle, vierge de Montserrat, résurrection, Moyen Âge chrétien, Catalogne. Période : XIIIe siècle, Moyen Âge central Titre : Cantiga Santa Maria 311, O que diz que servir hóme aa Virgen… Auteur : Alphonse X de Castille (1221-1284) Interprète : Música Antigua Album : Cantigas de Catalunya (2007)
Bonjour à tous,
u cœur de l’Espagne médiévale et à la cour d’Alphonse X, on réunit les chants, les miracles et les louanges qui circulent alors sur les routes des pèlerinages des lieux dédiés à la vierge.
Demeurée célèbre, la compilation du XIIIe siècle présente des centaines de chants mariaux notés musicalement, qui ont traversé 700 ans d’histoire pour nous parvenir. Sur Moyenagepassion, nous avons entrepris, leur étude, depuis quelques années déjà, en nous efforçant de vous les présenter de manière commentée, avec leurs sources, des versions en musique par les plus grands ensembles du moment, mais aussi leurs traductions en français actuel. Après une petite pause, nous reprenons, aujourd’hui, le flambeau pour partir à la découverte de la Cantiga Santa Maria 311. Mais avant cela disons un mot du culte marial au Moyen-âge.
A propos des Cantigas et du culte marial
Bien au delà des frontières de la péninsule ibérique, les cantigas de Santa Maria d’Alphonse X ont ceci de précieux qu’elles témoignent d’un culte marial qui fut d’une très grande importance pour le monde chrétien occidental, à partir du Moyen Âge central.
Mère du « Dieu mort en croix« , on prête à la vierge le pouvoir d’intercéder auprès de lui pour le compte des hommes. Grande faiseuse de miracles pour qui la loue et la prie, elle a aussi la douceur et la compréhension d’une mère. De fait, parmi tous les auteurs médiévaux que nous avons pu étudier jusque là : De Rutebeuf à François Villon, en passant par différents trouvères et troubadours mais encore des poètes du Moyen Âge plus tardif, peu sont ceux qui n’aient pas écrit leur propre oraison à la vierge ou quelques louanges à son endroit. En littérature médiévale, l’amour qu’on lui voue empruntera même, aux XIIe et XIIIe siècles, chez certains auteurs religieux ou laïques, les voies de la lyrique courtoisie et de la fine Amor, donnant naissance à une poésie, toute en spiritualité et en retenue.
Le miracle de la Cantiga 311 : le pèlerin foudroyé et son ami mécréant
Enluminure de la Cantiga de Santa Maria 311 dans le chansonnier BNCF BR20 de la Bibliothèque de Florence (XIIIe-XIVe siècle).
A l’image de nombreuses Cantigas de Santa Maria, la CSM 311 conte l’histoire d’un miracle. Celui-ci porte plus particulièrement sur la vierge catalane de Montserrat et nous rapporte les infortunes d’un dévot habitué à la visiter, chaque année, en pèlerinage.
Ce corpus médiéval ne cesse de l’affirmer, la foi placée en la Sainte Marie peut tout et de bien des manières ; le miracle de la Cantiga 311 s’efforcera, une fois de plus, de l’établir. Il prendra même la forme du miracle ultime puisqu’il sera question ici de résurrection. Notons que ce n’est pas le seul de ce type dans le corpus des Cantigas d’Alphonse X ; nous avons eu l’occasion d’en étudier plusieurs de ce type (voir notre index de Cantigas de Santa Maria).
Ici, l’exemplarité de la dévotion sera pour les auditeurs, autant pour l’un des témoins directs de toute l’affaire. Bourgeois nanti, de peu de foi, ce dernier recevra, au passage, une double-leçon sur le mal fondé de ses doutes en les pouvoirs de la Sainte, autant que sur son avarice et son manque de largesse envers elle. A l’occasion de ce retour entre les lignes du chameau et du trou de l’aiguille, la boucle biblique sera donc bouclée (1).
Música Antigua et les cantigas d’Alphonse X
Pour nous accompagner en musique dans la découverte de ce chant marial, nous avons choisi de rester sur les routes d’Espagne, pour y profiter du talent et de l’œuvre majeure d’Eduardo Paniagua (voir son portrait détaillé ici). Avec son ensemble Música Antigua fondé en 94, ce musicien espagnol est, en effet, l’un des seuls à avoir couvert l’ensemble du répertoire des Cantigas de Santa Maria d’Alphonse X. Il en a tiré de nombreux albums thématiques.
Loin de toute sophistication vocale, la version qu’il nous propose ici reste plutôt « ancrée ». Pour le dire autrement, on n’est plus proche d’une version à la René Zosso que d’une envolée soprano. Mais, finalement, peut-être reste-t-on, de cette façon, plus proche des origines de ces chants (orchestration mise à part) si on les imagine chantés sur des routes de pèlerinages.
Cantigas de Catatunya, Abadía de Montserrat
Sorti dans le courant de l’année 2007, l’album dont est tiré le chant marial du jour est intitulée : Cantigas De Catalunya, Abadía de Montserrat (Chants de Catalogne, abbaye de Montserrat) Sur 1h15 d’écoute, on colle donc dans la logique thématique chère à Edouardo Paniagua, au moment d’aborder ce vaste corpus de plus de 400 pièces.
Comme son titre l’indique, cette production vous permettra, à travers huit pièces issues du répertoire d’Alphonse X, de découvrir uniquement des Cantigas qui portent sur le nord de l’Espagne et la Catalogne et dans lesquelles la vierge de Montserrat tient une place de choix. Du reste, pour ceux qui ne les connaissent pas, aujourd’hui encore, entourées d’impressionnantes concrétions rocheuses, à quelques encablures de Barcelone, l’abbaye de Montserrat et sa vierge noire continuent d’attirer de nombreux pèlerins et visiteurs, chaque année.
Membres ayant participé à cet album
César Carazo (chant, alto), Luis Antonio Muñoz (chant, fidule), Felipe Sánchez (luth, citole, vièle), Jaime Muñoz (cornemuse, flaviol, tarota, axabeba, tambour), David Mayoral (darbouka, dumbek, tambourin), Eduardo Paniagua (psaltérion, flûte à bec, cloche, darbouka, gong, rochet, hochets, hochet, goudron) et direction.
En chinant un peu, vous pourrez, sans doute, trouver cet album chez votre disquaire préféré. Sinon, sachez qu’il est toujours disponible à la vente en ligne sous forme dématérialisée. Voici un lien utile pour l’obtenir au format MP3.
La Cantiga de Santa Maria 311 et sa partition dans le codex des musiciens ( Códice de los Músicos, códice J.b.2) de la Bibliothèque de l’Escorial de Madrid
La cantiga de Santa Maria 311 et sa traduction en français actuel
Como Santa María de Monsarrat resuscitou un hóme que ía alá en romaría e morreu na carreira.
O que diz que servir hóme aa Virgen ren non é, aquest’ é de mal recado e hóme de maa fé.
Ca se en fazer serviço a un bon hóme pról ten, quanto mais na Virgen santa ond’ havemos todo ben; e quen aquesto non cree, sa creença non val ren, ca descre’ en Déus, séu Fillo, e en ela que Madr’ é. O que diz que servir hóme aa Virgen ren non é…
Comment Sainte-Marie de Montserrat ressuscita un homme qui se rendait là-bas en pèlerinage et mourut en chemin.
Celui qui dit que servir la vierge ne vaut pas la peine Celui là est un mauvais messager et un homme de mauvaise foi.
Car si rendre service à un homme bon a de la valeur Combien plus encore l’est de servir la vierge sainte dont nous recevons tous les bienfaits. Et celui qui ne croit pas en cela, sa foi ne vaut rien, Car il ne croit ni en Dieu, ni en son fils, ni en elle qui est sa mère Celui qui dit que servir la vierge n’est rien…
E de tal razôn miragre vos quéro óra mostrar, que d’ entender é mui bõo a quen i mentes parar, que a Virgen grorïosa de Monssarraz quis mostrar por un hóme que a sempre servía con mui gran fé. O que diz que servir hóme aa Virgen ren non é…
Et à ce propos, je veux vous exposer un miracle, Qui est fort édifiant pour qui y prête attention, Et que la vierge glorieuse de Montserrat voulut faire Pour un homme qui la servait toujours avec une grande foi. Celui qui dit que servir la vierge n’est rien…
El alí en romaría ía dous vezes ou tres no ano, e amizade havía con un borgês; e rogou-lli que na fésta qu’ é en meógo do mes d’ Agosto de sũu fossen, dizendo: “Logar sant’ é.” O que diz que servir hóme aa Virgen ren non é…
Il allait là-bas (à Montserrat) en pèlerinage deux ou trois fois l’an Et avait des amitiés avec un bourgeois ; Et il pria ce dernier de se rendre avec lui à la fête qui s’y donne En août, en lui disant : « C’est un lieu très saint. » Celui qui dit que servir la vierge ne vaut pas la peine…
Entôn ambos s’ acordaron por en romaría ir a Monssarraz. Mas primeiro, per quant’ end’ éu puid’ oír, passaron per Barçalona; e u quiséron saír da vila, começou lógo mal tempo, per bõa fé. O que diz que servir hóme aa Virgen ren non é…
Ainsi, ils s’accordèrent tous deux pour aller en pèlerinage A Montserrat. Mais avant cela, d’après ce que j’ai pu entendre, Ils passèrent par Barcelone ; et quand ils voulurent sortir De la ville, le temps commença à se gâter, de bonne foi (2) Celui qui dit que servir la vierge ne vaut pas la peine…
E fezo ventos mui grandes e começou de chover e alampos con torvões des i coriscos caer, assí que feriu un deles aquel hóme, que morrer o fez lógo mantenente; ca do corisc’ assí é
Et il souffla de très grands vents et il commença à pleuvoir Avec du tonnerre, de grandes turbulences et des éclairs qui tombaient De sorte qu’un de ses hommes fut blessé et mourut Peu de temps après, car il en va ainsi avec les éclairs
Que en quen fér lóg’ afoga ou talla ou queimar faz. Mais aquel hóm’ afogado foi, que pera Monssarraz ía sempre, com’ oístes; e séu compannôn assaz chorou por el e ar disse paravlas contra a fé,
Qui à l’un peuvent frapper, ou blesser ou faire se brûler. Cet homme qui se rendait toujours à Montserrat, Fut foudroyé, comme vous l’avez entendu ; et son compagnon Pleura beaucoup pour lui et prononça des paroles contre la foi,
dizendo: “Par Déus, amigo, muito empregásti mal quanto a Santa María servist’, e pois te non val nen te guardou desta mórte, per que o dém’ infernal levou ja de ti a alma; e, mal pecad’, assí é.” O que diz que servir hóme aa Virgen ren non é…
En disant : « Par Dieu, mon ami, tu t’employas bien mal En servant Sainte-Marie, et cela ne t’a rien valu, Ni ne t’a protégé de cette mort, car le démon de l’enfer a déjà emporté ton âme ; c’est bien triste pour toi, mais il en est ainsi. Celui qui dit que servir la vierge ne vaut pas la peine…
E outro día por ele ũa missa dizer fez, des i que o soterrassen, ca tal éra come pez tornado daquel corisco; e ar disse dessa vez paravras contra a Virgen onde naceu nóssa fé,
Le jour suivant, il fit dire un messe pour lui Et pour qu’on l’enterre, car ce dernier était noir Comme la poix par la faute de cet éclair, et il dit à nouveau Des mots contre la vierge en laquelle réside notre foi.
indo con el aa cóva chorand’ e dizend’ assí: “Mal empregásti téu tempo na Virgen, com’ aprendí, demais perdísti grand’ algo que lle désti; mais a mi nunca averrá aquesto, ca o méu na arca é.” O que diz que servir hóme aa Virgen ren non é…
Et se rendant avec le défunt en son caveau, il pleurait et disait : « Tu as bien mal employé ton temps dans la vierge, comme j’ai pu le voir, Et, plus encore, tu as perdu tout ce qui tu lui donnas en offrande ; Mais jamais cela ne m’arrivera, car ce qui est m’appartient reste bien à l’abri. » Celui qui dit que servir la vierge ne vaut pas la peine…
El aquest’ assí dizendo, resorgiu o mórt’ entôn e assentou-se no leito e diss’ aquesta razôn: “Mentes a guisa de mao, ca mia alm’ a perdiçôn fora, se non foss’ a Virgen, que chav’ é de nóssa fé,
Tandis qu’il parlait ainsi, le défunt ressuscita Et s’asseyant sur son lit funéraire, il parla de cette manière : « Tu mens comme un mauvais homme car mon âme aurait été en perdition, si cela ne fut grâce à la Vierge, qui est la clé de notre foi.
que me livrou de sas mãos u éra en poder séu; e porend’, enquant’ éu viva, sempre no coraçôn méu a terrei pera serví-la, e nunca me será gréu de ren que por ela faça, ca mui ben empregad’ é.” O que diz que servir hóme aa Virgen ren non é…
C’est elle qui me libéra des mains du démon quand j’étais en son pouvoir ; Et pour cela, tant quand je vivrai, je mettrai toujours mon cœur En quatre pour la servir, et jamais cela ne me sera pesant En rien, car tout ce que je fais pour elle, est fort bien employé. » Celui qui dit que servir la vierge ne vaut pas la peine…
Quand’ esto viron as gentes, déron todos gran loor aa Virgen grorïosa, Madre de Nóstro Sennor, que sempre seja loada enquanto o mundo for, ca é nóssa avogada, des i padrõa da fé. O que diz que servir hóme aa Virgen ren non é…
Quand les gens virent cela, ils firent de grandes louanges A la vierge glorieuse, Mère de notre Seigneur, Qu’elle soit toujours louée tant que je suis en ce monde Car elle est notre avocate et la mère patronne de notre foi, Celui qui dit que servir la vierge ne vaut pas la peine…
En vous souhaitant une belle journée. Fred Pour moyenagepassion.com A la découverte du Moyen Âge sous toutes ses formes.
Notes
(1) Matthieu 19.24. « Il est plus facile pour un chameau entre par un trou d’aiguille, que pour un riche d’entrer dans le royaume de Dieu. » (2)…, per bõa fé : petit doute sur cette formule placée à la fin de cette phrase et dont le sens, dans le contexte, serait à revérifier. Le temps se gâta pour la foi de nos pèlerins ? Le troubadour nous dit cela en toute bonne foi ?
NB : sur l’image d’en-tête, en arrière plan de la vierge noire de Montserrat, vous retrouverez la page du BNCF BR 20 et l’illustration de cette cantiga.
Sujet : patrimoine, histoire vivante, reconstitution historique, visites guidés, interview, conférences, animations médiévales, Période : Moyen Âge central à tardif Intervenante : Claire Barbier, conférencière, intervenante, guide professionnelle, doctorante en histoire de l’Art. Site web : eclairerlhistoire.fr
Bonjour à tous,
oilà longtemps que nous n’avions eu l’occasion de vous proposer un portrait de passionné de Moyen Âge. Nous en sommes d’autant plus heureux que la personne qui fait l’objet de ce portrait, cumule des compétences qu’il est rare de trouver réunies en un même profil.
Jugez plutôt : chercheuse en histoire de l’Art spécialisée dans la période médiévale (actuellement en doctorat et déjà mastérante de la Sorbonne), guide touristique professionnelle pour le compte de lieux patrimoniaux prestigieux (ville de Chartres, centre historique, cathédrale, musée et centre du vitrail, château de Châteaudun, …) mais encore conférencière et intervenante en présentiel ou à distance en Histoire. Et si cela ne suffisait pas elle est encore reconstitutrice passionnée de confection de costumes médiévaux au plus près de leur réalité et elle n’hésite pas à les revêtir pour donner une touche unique à certaines de ses visites ou de ses activités ! Alors, quand le goût du patrimoine se met à rimer avec Histoire vivante et pédagogie, tout en conservant la rigueur de l’approche historique, qui pourrait y résister ? Certainement pas nous et c’est donc avec grand plaisir nous vous proposons de découvrir ci-dessous, une interview exclusive de la pétillante et dynamique Claire Barbier de Eclairer l’histoire.
L’interview de Claire Barbier de Eclairer L’histoire
Itinéraire & parcours
Mpassion : Bonjour Claire. Nous sommes ravis de vous recevoir, aujourd’hui, pour parler de vos nombreuses activités dans le domaine du patrimoine, de l’enseignement et même des animations médiévales. Ce n’est pas si souvent que nous avons l’occasion de rencontrer une passionnée d’histoire aussi active et qui soit à l’intersection d’autant de domaines. Pour commencer, peut-être pourriez-vous présenter un peu votre parcours atypique à nos lecteurs ?
Claire B : Bonjour, je suis également ravie de partager avec vous les différents aspects de ma vie qui sont, comme vous l’avez souligné, animés par ma passion de l’Histoire et du Patrimoine. Pour moi, tout a commencé lorsque j’avais 6-7 ans : j’allais chez mes grands-parents et je leur posais des questions sur les objets qu’ils avaient rapportés de leurs différents voyages à l’étranger (notamment les sculptures et papyrus égyptiens). De là est née ma passion et mon admiration pour l’Egypte Antique qui m’ont poussée à faire l’Ecole du Louvre pour devenir archéologue. Par la suite, différents évènements dans ma vie m’ont obligé à changer de voie : j’ai donc engagé un BTS Tourisme que j’ai obtenu en 2010, en travaillant en même temps au Château d’Angers et dans les musées de la ville d’Angers. J’y ai alors appris le métier de guide et médiateur du patrimoine. J’ai ensuite obtenu une Licence Arts, Lettres et Langues à la Sorbonne, en faisant des petits boulots alimentaires pour subvenir à mes besoins.
A l’époque, les Masters à distance n’étaient pas encore tellement développés, et j’ai dû abandonner momentanément l’idée d’aller plus loin dans mes études. J’ai travaillé plusieurs années dans un groupe de communication à Paris où j’ai appris plusieurs métiers (assistante commerciale, chargée de développement et de prospection, etc…) mais le sentiment de plaisir, d’échange, et de passion que j’avais lorsque je faisais des visites guidées au château d’Angers me manquaient énormément. J’ai alors quitté mon travail et, ayant déménagé à Chartres, j’ai commencé à travailler en tant que guide avec les visites de la crypte de la cathédrale, puis les visites de la cathédrale et de la ville. Après quelques années, j’ai développé de nouveaux thèmes et on m’a proposé également de travailler, ponctuellement, pour le musée du vitrail, le château de Villebon, le château de Châteaudun, la ville de Bonneval, les tours de la cathédrale de Chartres…
Mpassion : Voilà de belles références patrimoniales. Et pour le côté histoire vivante ?
Claire B : En parallèle, je faisais de la reconstitution historique depuis près de 10 ans. J’ai tellement d’objets et de vêtements de reconstitution que je pourrais vivre complètement avec mes seules affaires médiévales ! Avec la crise Covid, les écoles ne pouvant pas faire de sorties scolaires, j’ai eu l’idée de proposer aux établissements de mon département d’aller en classe pour parler du Moyen Age aux enfants et échanger avec eux. J’ai eu du succès dès la première année ! J’ai fait la même chose avec les centres de loisirs et je participe également à des projets avec des classes de collège. Je propose aussi des visites de lieux patrimoniaux, vêtue comme au Moyen Age, pour les enfants comme pour les adultes (et même en nocturne !). Pour finir, je donne des cours et des conférences pour les adultes sur des thèmes de l’Histoire et d’Histoire de l’Art. Et lorsque j’ai un peu de temps libre, je travaille sur ma thèse. J’ai donc réussi à lier un travail qui me passionne à ma passion pour la reconstitution, ce qui donne cette touche d’originalité à mon travail.
Pourquoi le Moyen Âge ?
Mpassion : A voir votre succès sur les réseaux et les retours de vos audiences, tout le monde y trouve son compte. Partant de cet intérêt général pour l’histoire et le patrimoine, comment en êtes-vous venus au Moyen-Âge ?
Claire B : Mon intérêt pour l’Histoire et le Patrimoine est lié à mon histoire personnelle (intérêt de mes grands-parents) et mes parents m’emmenaient souvent dans des musées et des expositions. Comme je voulais assez tôt être archéologue ou égyptologue, je me suis fortement intéressée à l’Egypte Antique. J’étais même amoureuse d’un pharaon quasi-inconnu lorsque j’étais enfant (Didoufri, fils de Khéops) ! Donc, cette période était ma favorite. Le Moyen Age est arrivé un peu plus tard, il y a 10 ans, lorsque mon compagnon qui faisait partie d’une association de reconstitution médiévale m’a transmis son intérêt pour cette période. Ensuite, travaillant à la cathédrale de Chartres, on ne peut que tomber en amour devant cet édifice, et vouloir en apprendre davantage sur la période qui l’a créée !
Mpassion : On le comprend aisément. La cathédrale de Chartres regorge de trésors. Dans un autre registre qui touche peut-être plus la perception du Moyen Âgepar le grand public, quel est votre point de vue sur la vision actuelle de la période médiévale ? Certains préjugés continuent-ils d’être résolument ancrés dans l’esprit des gens ou a-t-on un peu avancé ? Je pense à des poncifs comme le manque d’hygiène ou l’ignorance de l’homme médiéval, ce genre de choses ou même encore la vision d’un Moyen Âge foncièrement obscurantiste, etc…
Claire B : J’ai l’impression que toutes les tranches d’âges ont encore beaucoup de clichés sur le Moyen Age. Mais j’ai tout de même le sentiment que ça va dans le bon sens : avec les vidéos de vulgarisateurs ou certains reportages à la télévision, on commence à avoir des pans de la population qui s’intéressent à cette période, et qui peuvent plus facilement trouver des réponses ou s’informer sur ce qu’ils ont vu dans des séries ou des films qui se veulent «fidèles historiquement ».
Visites animées et histoire vivante
Mpassion : Pour revenir à vos activités sur le terrain patrimonial et touristique, pour l’instant un nombre important d’entre elles se centre sur Chartres : conférences, enseignement au centre du vitrail, visites des grands lieux historiques de la ville, etc… Pourquoi cette ville ? C’est un coup de cœur ? Y a-t-il quelque chose qui vous touche particulièrement dans son patrimoine et son histoire ?
Claire B : J’ai vécu plusieurs années près de Chartres (entre 6 ans et 16 ans) en étant au collège et au lycée dans cette ville. J’en suis partie en 2005. La vie a fait que mon conjoint a trouvé du travail à Chartres en 2015. Nous sommes donc venus nous installer ici. C’est donc un hasard mais heureux. J’ai toujours adoré la cathédrale qui est la mieux conservée de France. Elle n’a pas subi de dégâts trop importants pendant la Révolution française ou les 2 guerres mondiales et elle a aussi la plus grande collection de vitraux du Moyen Age du monde entier ! C’est une vraie splendeur qui ne finit pas de m’impressionner. Et même si je pourrais tenir plusieurs dizaines d’heures de visite (littéralement), j’en apprends encore tous les jours !
Mpassion : Du fait de vos nombreuses casquettes, vous pourriez être ce que l’on appelle une « historienne de labo », puisque vous êtes désormais une brillante universitaire, avec un master en poche et un doctorat bien engagé. Pourtant, vous continuez de cultiver ce véritable intérêt pour le tourisme, le patrimoine et l’histoire vivante. Vous semblez même tenir à opérer une fusion unique entre transmission, animation et découverte patrimoniale. Parlez nous un peu de ces formules originales que vous êtes la seule à proposer ? Comment ces idées vous sont-elles venues ? Comment le public a-t-il accueilli le concept ? On imagine que certains ont dû être surpris.
Claire B : Oui ! Alors d’abord, merci pour les compliments. J’ai la chance d’avoir des intérêts divers et variés mais qui me passionnent tous ! Comme j’ai la particularité d’être la seule guide à faire de la reconstitution médiévale et à faire un doctorat, j’ai pu créer des produits touristiques uniques avec un vrai parti pris de qualité ! Et donc me voici, à présent, à proposer des visites guidées en costume (en journée ou la nuit) à partir du résultats de mes recherches sur la vie quotidienne au Moyen Age à Chartres, ou à organiser des visites-enquêtes pour les scolaires comme pour les familles et adultes ! Je suis également la seule à ma connaissance qui sois guide professionnelle mais qui propose aux établissements scolaires de me déplacer en costume médiéval sourcé pour faire découvrir le Moyen Age aux enfants, et sous forme d’échanges et d’interactions.
Comme je le disais,j’ai pensé à proposer ces interventions médiévales en établissements scolaires avec la crise Covid, même si j’avais en tête de faire des visites guidées en costume avant cela (sans l’avoir encore mis en place).Cette idée de visites en tenues médiévales est venue notamment du fait que parfois, lors d’une visite, j’avais envie de montrer concrètement aux gens ce à quoi pouvait ressembler une robe au 15e siècle par exemple (la forme, la matière, le poids ! etc…) et la différence entre le sous-vêtement et la robe… C’est plus parlant lorsqu’on a l’objet sous les yeux ! Idem pour les lanternes, les pièces de monnaie, etc. De nombreux locaux sont habitués maintenant à me voir déambuler en ville, mais je croise encore souvent (en visite ou en dehors de visite), des personnes très interloquées de me voir ainsi vêtue ! (rires)
Fête médiévales et reconstitution
Mpassion : Cela n’est pas surprenant ! (rires) Ce n’est pas quelque chose de très habituel hors des fêtes médiévales. Justement en parlant de cela, dans vos activités vous semblez tout faire vous-même et en solitaire : confection de costumes, personnages, écriture et scénarisation de vos visités animées et même de vos activités ludiques. Avez-vous aussi le goût des fêtes médiévales ? Est-ce un endroit où on peut vous croiser ? Faites vous également partie d’une troupe de reconstituteurs ?
Claire B : C’est justement parce que j’ai commencé à apprécier le Moyen Age par le biais de la reconstitution historique (et donc temps passé en fêtes médiévales) que j’ai eu l’idée d’intégrer cet aspect dans mes visites. Depuis plusieurs années, je fais partie de l’association La Massenie Saint Michel 1473 et nous allons dans des châteaux et autres abbayes, sites patrimoniaux de Bretagne en Allemagne, de Dordogne en Belgique. Nous sommes reconnus dans le milieu de la reconstitution par les institutions pour refléter une image de qualité de la société médiévale de la fin du 15e siècle ! Pour le reste, effectivement, je réalise tous mes costumes moi-même —depuis près de 10 ans, je me suis découvert une passion pour la couture à la main ! — et je crée toutes mes visites moi-même également. Pour les livrets des visites-enquête, je demande à ma meilleure amie qui est infographiste de se charger des visuels et de la mise en page.
Mpassion : Quand nous disions en préambule que vous étiez une passionnée très active et dynamique dans ses champs d’intervention, nos lecteurs doivent, maintenant, bien mesurer à quel point. Dans ce monde des animations dites médiévales justement, une des dernières questions que j’aurais souhaité vous poser est votre sentiment sur ce Moyen Âge un peu fourre-tout qu’on voit prendre forme, de plus en plus, y compris dans des fêtes qui, auparavant, se voulaient plus historiques. On pense à l’ajout de fantasy, de cosplay, de fantastique, etc… A votre avis c’est un phénomène comme le décrivait Georges Duby ? Le Moyen Âge est devenu ce « western » dont il parlait ? Une sorte de territoire imaginaire où toutes les projections sont permises ? Ou c’est plutôt un phénomène d’acculturation permanent sous la pression de la culture anglosaxonne et particulièrement américaine —littérature, cinéma, jeux de rôles, jeux vidéo —, avec un Moyen Âge fantastique/fantasmagorique encore véhiculé par des œuvres comme celle de Tolkien et d’autres auteurs ? Pour poser la question de manière un peu abrupt, pensez-vous qu’on aura, d’ici quelques années, des Fêtes de Jeanne d’Arc « Steampunk » ou des Fêtes de la Saint Louis avec des nuées virevoltantes de costumes de trolls et d’elfes ? Dit encore autrement : Moyen Âge historique, restitué, rigoureux d’un côté et totalement fantaisie et imaginaire de l’autre, est-ce que tout cela peut coexister ? Ou est-ce qu’il faut œuvrer à préserver un peu de réalisme historique et quelques lignes de démarcation ? Et surtout, est-ce que l’historien a aussi un rôle d’éducation à jouer sur ces terrains-là ?
Claire B : C’est vrai que c’est un sujet un peu compliqué… Comme la barrière entre le Moyen Age et l’univers fantasy/fantastique est très mince, cela peut créer des clichés sur le Moyen Age historique ! Typiquement, on va être persuadé que les vikings avaient des casques à corne ou portaient des manteaux en peaux de bêtes, qu’en France on avait des vêtements en cuir ou des capes à capuches… Tout cela vient de ce qu’on a pu voir en BD, films, séries, etc…, depuis plusieurs dizaines d’années ! Je dois avouer que c’est un peu mon objectif également (en plus de me faire plaisir dans ce que je fais et de faire passer des bons moments aux gens) : casser les clichés qu’on a sur le Moyen Age et expliquer comment trouver les bonnes informations si le sujet nous intéresse ! Donc oui, ce sera à nous, historiens mais surtout guides et médiateurs du patrimoine, de profiter de ces instants privilégiés avec le public pour leur faire entrevoir la réalité historique derrière l’imaginaire collectif.
Où et comment contacter Claire ?
Mpassion : Voilà une noble mission et une belle direction pour l’avenir ! Pour finir, où est-ce que nos lecteurs peuvent vous contacter pour suivre vos aventures patrimoniales et y participer, voire encore assister à vos conférences ou étudier avec vous la possibilité d’une intervention en milieu scolaire ou autre ? Des nouveaux projets 2022-2023 en vue ?
Claire B : Oui ! J’ai une page Facebook et Instagram professionnelle « Eclairer l’Histoire » (j’ai fait un jeu de mot avec mon prénom) sur laquelle je publie des informations sur l’Histoire, le Moyen Age, la cathédrale de Chartres, la reconstitution historique, mes visites à venir, des photos des lieux que je fais visiter, etc. Depuis peu, j’ai également rajouté une billetterie en ligne sur mon site internet www.eclairerlhistoire.fr qui permet à qui veut de se rajouter à une visite guidée ou de suivre mes cours en visio-conférence, par exemple.
Pour l’année 2022-2023, j’ai mis en place une nouvelle visite de la cathédrale et des cryptes « Légendes et secrets de la cathédrale », et je compte en proposer deux nouvelles sur le thème « Codes et symboles médiévaux dans la cathédrale » et « Anges et Démons à la cathédrale ». Et je vais essayer de prendre quelques jours de vacances à l’occasion, ça ne m’est pas arrivé depuis plusieurs années !
Mpassion : C’est plutôt un indicateur de succès même si, de temps en temps, il faut savoir lever le pied ! Merci beaucoup pour toutes vos réponses, en tout cas, Claire ! De notre côté, on espère vous retrouver bientôt, peut-être à l’occasion d’une visite à Chartres, ou même pourquoi pas, à l’occasion d’un article dans nos colonnes ? Ce sera avec grand plaisir.
Claire B : Merci à vous !
Voilà pour cette interview, mes amis. En espérant qu’elle vous ait autant plu qu’il nous a été plaisant de la conduire. En dehors de ses visites guidées, de ses activités en milieu scolaire, et des aspects de reconstitution historique de son travail sur lequel nous avons particulièrement mis l’accent ici, Claire donne aussi des cours et des conférences. Les thèmes abordés sont aussi variés que le costume civil et militaire du Xe au XVe siècle, l’hygiène au Moyen Âge, l’histoire et les merveilles de la cathédrale de Chartres ou encore la représentation de l’Arche d’Alliance au Moyen Âge. Les sujets sont traités sous forme de cycles ou de conférences uniques. Pour suivre ces interventions, vous pouvez retrouver Claire au Centre international du vitrail de Chartres, mais aussi la joindre directement sur son site pour des sessions à distance sur internet.
En vous souhaitant une belle journée.
Fred Pour moyenagepassion.com A la découverte du Moyen Âge sous toutes ses formes.
NB : toutes les photos de cet article proviennent de la page Facebook de Claire, à l’adresse : Eclairer l’histoire.