Sujet : Kaamelott, légendes arthuriennes, roi Arthur, humour, comédie, série télévisée culte, actualité, trilogie, cinéma. interview télé. Période : moyen-âge central, haut moyen-âge pour la légende. Auteur : Alexandre Astier Distribution : Regular prod (?)
Bonjour à tous,
ous publions aujourd’hui une information qui a ravi, il y a deux jours, tous les fans de Kaamelott qui en doutaient encore, et dont toute la presse se fait aujourd’hui écho, en la présentant presque comme l’exclusivité du siècle. En réalité, pour ceux qui suivent de près l’actualité d’Alexandre Astier et ses projets autour des légendes arthuriennes, même si la confirmation est toujours réjouissante, il n’y a pas grand chose de nouveau sous le soleil.
Une confirmation
bien plus qu’une véritable nouveauté
‘information vient du Gros journal, émission en clair de Canal+ qui recevait l’auteur de Kaamelott, il y a quelques jours. Au sortir de l’interview, ce dernier a donc confirmé ce qu’il avait déjà affirmé maintes fois par le passé. Oui, la trilogie Kaamelott aura bien lieu. Elle est même déjà écrite et, sans surprise, il continuera d’y incarner en personne, le Roi Arthur. Le contraire eut été aussi surprenant que décevant. Autre information qui nous vient du même interview, la Dame du Lac continuera d’être jouée par la très belle et devenue très populaire Audrey Fleurot. Comme aux dernières nouvelles les Dieux l’avaient déchue de leur panthéon, il reste à espérer qu’elle ait trouvé un moyen d’y remonter, mais nous avons bon espoir que oui.
Encore une fois, ces nouvelles relèvent bien plus de la confirmation que de la vraie exclusivité, et montrent bien, en tout cas, combien le passage au cinéma des légendes arthuriennes à la française est attendu par les médias, comme par les fans de la série. Il y a aussi de la part d’Alexandre Astier qui avance, on le sent bien, dans le plus grand secret sur cette trilogie, la volonté de donner un petit quelque chose à tous ceux qui pourraient penser que le projet ait pu être abandonné: un peu de baume au coeur en direction de son public donc, sans pour autant ouvrir la boite de Pandore.
our information, en recroisant toutes les sources et interviews de Alexandre Astier, y compris les plus récentes de 2016, il a toujours été question que ce projet Kaamelott sur grand écran se fasse. Les droits sont libérés, les financements sont au rendez-vous, l’auteur en a la volonté et les acteurs sont là. Il faut se souvenir de ses longues négociations avec ses anciens partenaires de production et de leur issue favorable pour mesurer sa motivation à réaliser cette trilogie au cinéma. Sauf cas de force majeure qui viendrait se mettre en travers de sa route, il n’y a donc aucune raison de douter du fait que ce projet verra le jour. Un petit peu de patience est requis. Rappelons-nous encore que l’auteur aime surprendre son public et ses fans, il ne s’en est jamais caché.
D’ailleurs, rien ne dit que le tournage n’a pas déjà commencé dans la plus grande confidentialité et que l’annonce officielle du film ne se fera qu’une fois le premier opus déjà emballé et fini de monter. Avouez que cela surprendrait tout le monde.
En vous souhaitant une belle journée.
Fred
Pour moyenagepassion.com A la découverte du monde médiéval sous toutes ses formes.
Sujet : musique, poésie médiévale, chanson, chants polyphoniques, maître de musique, rondeau, loyal amour, amour courtois. Titre : Puis qu’en oubli Auteur: Guillaume de Machaut (1300-1377) Période : XIVe siècle, Moyen Âge tardif Interprétes : Ensemble Oxford Camerata
Bonjour à tous,
ujourd’hui, nous vous proposons la découverte d’un chant polyphonique composé par Guillaume de Machaut, et interprété par l’ensemble anglais Oxford Camerata.
Nous sommes encore ici dans le registre du loyal et « fine » amour que Guillaume de Machaut a su si bien mettre en paroles et en musique. Dans ce rondeau, le maître de musique du Moyen Âge central nous conte ses déboires amoureux. Le voici donc oublié de son amie, lui promettant pourtant de rester fidèle à l’amour dont il a été confisqué. Le sujet de l’oubli qui l’aborde ici, comme celui de la crainte d’être oublié dans l’éloignement sont des thèmes qu’on recroise à plusieurs reprises dans ses poésies et chansons. Voici d’ailleurs l’extrait d’une autre ballade sur le même thème :
« Loing de vous souvent souspir, Douce dame débonnaire, Pour ce que trop fort désir A veoir vo dous viaire. Mais se vers vous ne puis traire A mon voloir, je vous pri, Ne me mettes en oubli. »
Malgré ses exhortations et ses appels du poète, il semble que ce que l’on redoute le plus finisse quelquefois par survenir et c’est le sujet du chant médiéval que nous vous proposons ici.
L’ensemble Oxford Camerata
Fondé en 1984, en Angleterre, par le chef d’orchestre Jeremy Summerly, l’ensemble Oxford Camerata était à l’origine un groupe de douze choristes. Au fil des concerts et en fonction des projets, l’ensemble s’est produit dans des formations plus réduites ou même plus grandes (jusqu’à vingt choristes), a capela ou accompagné de formation orchestrale.
Dans les six premières années suivant leur création, la formation a proposé principalement un répertoire autour de la période médiévale et renaissance mais depuis les années 90 les artistes ont élargi leur champ à des pièces qui vont des chants grégoriens et polyphoniques du Moyen Âge à un répertoire plus moderne. Entre sa naissance et l’année 2008, l’Oxford Camerata a légué à la postérité près de trente albums et s’est produit activement en concert au niveau européen, jusqu’à l’année 2015.
Puis qu’en oubli :
paroles et adaptation en français moderne
Puis qu’en oubli sui de vous, dous amis, Vie amoureuse et joie à Dieu commant.
Mar vi le jour que m’amour en vous mis,
Puis qu’en obli sui de vous, dous amis.
Mais ce tenray que je vous ay promis,
C’est que ja mais n’aray nul autre amant. Puis qu’en oubli sui de vous, dous amis, Vie amoureuse et joie à Dieu commant.
Puisque je suis oublié de vous, douce amie Je remets à Dieu ma vie amoureuse et ma joie Malheureux* fut le jour où je mis mon amour en vous, Puisque je suis oublié de vous, douce amie Mais je tiendrai ce que je vous ai promis Jamais je n’aurai d’autre amante Puisque je suis oublié de vous, douce amie
Je remets à Dieu ma vie amoureuse et ma joie
* Malencontreux, Mal à propos, vain.
En vous souhaitant une excellente journée.
Fred
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Sujet : citation médiévale, sagesse persane du moyen-âge central
Un mal d’yeux’ survint à. un pauvre petit homme; il alla trouver un vétérinaire, lui disant : “Donne-moi un remède.” Le vétérinaire lui introduisit dans l’oeil la drogue dont il se servait pour les yeux des quadrupèdes, et notre homme devint aveugle. On porta la contestation devant le juge, lequel dit : “il n’y a pas d’amende à payer par le vétérinaire. Si cet autre n’avait pas été un âne, il ne serait pas allé le trouver. ” Mocharrafoddin Saadi (1210-1291), poète et conteur persan Gulistan, le jardin des roses.
Sujet : archéologie médiévale, Tintagel, château, statue roi Arthur, sites touristiques, légendes Arthuriennes, gestion de patrimoine. Période : haut moyen-âge, moyen-âge central. Lieu d’intérêt : Tintagel, site archéologique et historique d’exception
Bonjour à tous,
ntre presse à sensation, exigence du négoce touristique et archéologie sur site, les polémiques font rage, depuis 2016, du côté de Tintagel. Après avoir dédié, il y a quelque temps, un article sur les découvertes récentes sur site, en relation aux légendes arthuriennes, nous voulions, cette fois, aborder les questions qui touchent le difficile équilibre à trouver entre marché du tourisme et gestion du patrimoine sur les sites d’intérêts.
Comme nous l’avions dit, les archéologues qui s’affairent sur le lieu que Geoffrey de Monmouth avait consacré comme celui de la naissance d’Arthur depuis le moyen-âge central, sont loin de tous résumer leur travail quotidien à la poursuite d’un Graal que serait devenu lui-même le légendaire Roi de Bretagne, et pourtant l’organisme qui gère le site et y finance les fouilles n’a pas résisté, de son côté, à mettre un peu l’emphase sur le sujet. Il faut dire que l’attrait principal de Tintagel auprès des nombreux touristes qui le visitent chaque année, n’est bien sûr pas étranger aux légendes arthuriennes. Pour le dire autrement, on vient plus certainement y chercher un peu de la saveur de cette quête du Graal que pour s’entendre dire que rien, à ce jour, ne permet sur place d’en établir avec certitude la véracité historique.
Merlin l’enchanteur, une sculpture moderne dans la roche du site archéologique de Tintagel
English Heritage : gestion du patrimoine et maintien des sites historiques anglais
English Heritage est un organisme de bienfaisance très officiel et tout à fait sérieux qui gère la collection du patrimoine national anglais. A ce titre, l’organisation a en charge plus de 400 bâtiments, monuments et sites historiques, pour un patrimoine qui couvre plus de 5000 ans d’histoire. Sa mission consiste donc à faire vivre tous ces lieux, à prévenir leur détérioration et à assurer leur conservation. Tout cela suppose, entre autres missions, de les animer, les rentabiliser et d’y pratiquer
encore, quand les moyens le permettent, des campagnes de fouilles.
Dans le courant 2015/2016, English Heritage a donc décidé de faire appel à deux artistes pour effectuer sur le site de Tintagel deux créations : une sculpture de Merlin dans la roche, réalisée par Peter Graham et un chevalier de bronze, réalisé par Rubin Eynon. Cette dernière oeuvre n’a pas de nom, libres aux visiteurs du site d’imaginer s’il s’agit du Roi Arthur lui-même, de Uther Pendragon ou même encore d’une référence allégorique aux chevaliers de la table ronde.
Concilier gestion du patrimoine
et exigences du négoce touristique
Au delà de la dimension esthétique de ces créations, laissée au goût et à l’appréciation de chacun, sitôt mises en place elles ont suscité de vives polémiques, démontrant combien il est quelquefois difficile de tracer la ligne entre gestion du patrimoine et animation touristique sur les lieux d’intérêt historiques.
Un chevalier fantomatique de Rubin Eynon, sur le site historique de Tintagel
Là où bien sûr, personne n’en doute, il s’agit pour l’organisme anglais de dynamiser l’endroit et d’y attirer plus favorablement les touristes, les levers de boucliers ne se sont pas faits attendre et on a même parlé de « Dyneyïsation » du site. Les puristes et les plus conservateurs ont crié au scandale, jugeant que l’intérêt de l’endroit se suffisait largement à lui-même sans qu’on ait à y ajouter. Les autres y ont trouvé, sans doute, un aspect ludique à leur goût, se contentant d’apprécier les œuvres, en laissant voguer leur imagination. Est-ce ludique ? Est-ce esthétique ? Est-ce vulgaire et dévoyé ?
Au delà, les questions sont soulevées. Comment faire fonctionner, maintenir et financer les sites d’intérêts historiques sans un apport de touristes ? Si les fonds privés ne suffisent pas, l’Etat doit-il les prendre entièrement en charge ? Les réponses peuvent devenir rapidement politiques mais ne font, en tout état de cause, que déplacer le débat car quand bien même on déciderait de faire reposer l’ensemble des lieux historiques sur fond public, il ne viendrait sans doute plus à l’idée de personne de se priver de l’apport touristique pour participer aux frais de fonctionnement et de maintien des sites.
Alors, comment favoriser le développement du tourisme grand public sur les sites patrimoniaux ? Y-a t’il une manière correcte de le faire ? Comment concilier intérêt historique et exigence du marché touristique, sans tomber dans la tentation de « raconter » des histoires simples aux visiteurs, au risque de vulgariser les données en présence ? Qui peut tracer la ligne entre le racoleur et le « bon ton » ? Tout ceci n’est sans doute pas qu’une affaire de bon goût et le difficile débat de la gestion de patrimoine reste tout entier posé ici. Nous vous laissons le soin de le trancher. Le sujet prouve bien, en tout cas, à quel point, les anglais ne badinent pas quand il s’agit des légendes Arthuriennes et de leurs sites historiques.
En vous souhaitant une belle journée.
Frédéric EFFE.
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